Mythes et Légendes
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 HEROS: Persée dernière partie

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Zeus Godfather
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MessageSujet: HEROS: Persée dernière partie   HEROS: Persée dernière partie Icon_minitimeDim 10 Aoû - 21:11

Après un regard au bouclier le jeune homme visa sa future victime, leva son épée acérée et d'un seul coup la décapita.

Un cheval ailé, Pégase, s'échappa de la gorge tranchée et disparut dans les nuages, à l'intense surprise du héros.

Il restait maintenant à emporter la tête. Elle était si grande que le jeune homme doutait de pouvoir la faire entrer dans son sac, même en sachant que celui-ci était magique. Mais le petit sac avala le fardeau comme un galet et ne changea pas de poids. Chargé de son butin, Persée frappa le sol de ses talons et s'envola.

Le battement des petites ailes éveilla les deux autres monstres, les sœurs immortelles. Elles regardèrent autour d'elles et, apercevant leur sœur morte, elles se déchaînèrent. Elles s'élevèrent à leur tour dans les airs et tourbillonnèrent au-dessus du lac dans l'espoir de retrouver l'ennemi. Leurs serpents ondulaient et se dressaient de façon menaçante. Mais, grâce au casque, Persée était invisible, et c'est en vain qu'elles sillonnèrent le ciel : elles ne purent le retrouver. C'est ainsi que le héros leur échappa...

Impatient de surprendre sa mère et le roi, il vola longtemps. Porté par les sandales ailées, il allait bientôt atteindre son but. C'est alors qu'une terrible tempête s'empara de lui et l'emmena dans la direction opposée.

Il lutta contre le vent, mais celui-ci était déchaîné et le rejeta sur la côte d'Afrique. Epuisé, il se coucha sur l'herbe. Ses yeux le piquaient et tout son corps lui faisait mal. Il aurait bien aimé se reposer.

«Que fais-tu là ? » tonna une voix au-dessus de lui.

C'était le géant Atlas, debout au sommet d'une montagne, les jambes profondément enfoncées dans la terre.

«Laisse-moi rester ici,» demanda le jeune homme fourbu, «je vais me reposer un peu, je partirai ensuite.»

«Tu peux t'en retourner d'où tu viens,» grogna Atlas en l'examinant avec méfiance. «Peut-être es-tu venu chercher les pommes d'or, qui sait? Va-t’en immédiatement.»

Persée se fâcha et répondit:

«Je vais te récompenser de ta bonté!» Et, détournant son visage, il sortit de son sac la tête de Méduse.

A cette horrible vue le géant se transforma en un énorme rocher et sa barbe ainsi que ses cheveux devinrent des bois et des taillis. La montagne se mit à grandir jusqu'à ce qu'elle supporte le ciel sur sa crête. De nos jours, elle s'élève encore en Afrique et s'appelle l'Atlas.

Le héros referma son sac, se coucha et dormit d'un sommeil lourd jusqu'à ce que les rayons d'un soleil brûlant l'éveillent. Il n'y avait pas la moindre brise et Persée avait hâte de rejoindre sa mère. Il reprit son vol. Tandis qu'il voyageait ainsi dans les airs, des gouttes de sang tombèrent de son sac. Dès qu'elles touchaient le sol, elles se transformaient en serpents venimeux qui, depuis cette époque, prolifèrent en Afrique.

Il avait déjà parcouru un long chemin lorsqu'il vit sur la terre une foule d'hommes qui couraient. Tous quittaient précipitamment le rivage comme s'ils avaient fui un raz de marée. Persée descendit, se mêla à la foule et demanda ce qui se passait.

«Le malheur a frappé notre pays, » répondirent les gens heureux d'épancher leur cœur. «Notre reine Cassiopée s'est vantée d'être plus belle que toutes les nymphes de la mer. Aussi Poséidon a-t-il imaginé une punition pour tout le royaume. Chaque jour, un horrible monstre sort des eaux, détruit nos troupeaux et avale quelques personnes. La princesse Andromède elle-même n'est pas épargnée, c'est aujourd'hui son tour d'être sacrifiée. Elle vient d'être emmenée sur le rocher, nous l'avons accompagnée, mais maintenant nous nous dépêchons de fuir pour ne pas la voir périr. Bientôt l'affreuse bête va sortir des vagues. »

A cette nouvelle Persée se précipita vers la côte et s'envola au-dessus de la mer. La jeune fille était enchaînée aux récifs sous les regards de ses parents qui ne pouvaient quitter leur enfant bien-aimée.

Soudain l'océan vibra et se mit à bouillir. Un ignoble animal sortit du fond de la mer et, écartant les vagues, montra son corps aux écailles visqueuses. Andromède poussa un cri tandis que ses parents désespérés se mettaient à se lamenter sur la plage. Le monstre nagea vers le rocher où la jeune fille couvrait ses yeux terrifiés de ses mains tremblantes.

Alors le héros s'abattit sur la bête qui tentait de happer son ombre sur la mer.

L'épée acérée transperça le serpent marin mais celui-ci sauta en l'air. Ce n'est que grâce aux sandales ailées que Persée parvint à lui échapper.

Il piqua l'animal encore et encore jusqu'à ce que l'eau soit rouge de son sang. Pourtant le monstre se secouait et continuait à combattre comme si les coups du héros le laissaient insensible.

Ses yeux ensanglantés surveillaient le moindre geste du jeune homme. Ce regard rappela à Persée la tête de Méduse. Il la sortit vivement du sac et la lui montra. L'effet fut immédiat : l'adversaire invincible fut changé en une pierre qui aussitôt coula à pic. Un tourbillon marqua l'endroit où la bête s'était abattue.

Andromède découvrit son visage, et son audacieux sauveur la compara en pensée à une étoile du matin qui se serait mise à briller après la tempête de la nuit. Il déposa son sac, son bouclier ainsi que ses armes et il courut délivrer la jeune fille dont la beauté le charmait.

Le roi et la reine s'approchèrent eux aussi pour remercier l'intrépide héros.

«Demande tout l'or que tu veux, prends de l'argent et des pierres précieuses,» dit le souverain. «Je te donnerai tout ce que tu veux et j'y ajouterai des esclaves et des pur-sang. »

«je préfère Andromède à toutes ces richesses,» répondit Persée. «Si elle m'accepte pour époux, confie-la moi, je l'aimerai de tout mon cœur.»

La princesse consentit avec plaisir à cette union car elle était tombée amoureuse du jeune homme.

«Je suis heureux,» dit le roi, «de marier ma fille à un homme aussi courageux. Tous les trois nous avions tantôt quitté le palais en larmes, et nous sommes maintenant quatre à nous réjouir. »

Le héros ramassa ses talismans et vit avec surprise que les plantes et les petites brindilles sur lesquelles avait reposé la tête de Méduse s'étaient transformées en pierres. Certaines, tachées par le sang, étaient devenues rouges. C'était du corail et les nymphes de la mer en cultivèrent sous l'eau, où d'épais buissons apparurent.

Persée retourna avec le roi, la reine et Andromède au palais où l'on préparait déjà une magnifique fête pour le mariage. Le souverain offrit à son peuple un grand festin : chaque passant put s'asseoir à une table couverte de nourriture, manger et boire à satiété.

Les notables de la ville festoyèrent au palais avec les membres de la famille royale. Les coupes d'argent tintaient gaiement, l'encens et les fleurs embaumaient toutes les pièces tandis que les lyres charmaient les oreilles.

Soudain, au milieu des rires et des chants retentirent des bruits d'armes et des cris. Une troupe de guerriers fit irruption dans la salle, accompagnant l'ancien fiancé d'Andromède, Phinée. Il l'avait demandée en mariage, mais devant le danger il l'avait abandonnée à la merci du monstre. Maintenant, muni d'une lance il provoquait Persée :

«Je suis venu te faire payer le rapt de la princesse. C'est moi qui suis son véritable fiancé.»

Et, de toute sa force, il jeta sa lance. Celle-ci manqua le héros et alla se planter dans un coussin. C'était le défi. Les hommes de Phinée déchaînés et sûrs de leur force acculèrent Persée contre un mur. Le jeune homme les repoussa bravement avec son épée jusqu'à ce que l'arme devienne brûlante entre ses mains. Lorsqu'il vit qu'il ne lui restait plus d'autre issue, il s'écria :

«Que ceux qui sont mes amis se détournent de moi!» et il sortit du sac la tête fatale. Tous les guerriers s'immobilisèrent, les bras figés.

Alors Persée se mit à la recherche de Phinée. Le lâche, qui cherchait à se cacher, implora sa pitié.

«Tu as été assez brave pour répandre le sang des autres et faire massacrer des hommes pacifiques,» dit le héros, «un tel courage mérite une statue,» continua-t-il en pressant contre l'infortuné couard la tête de Méduse. Phinée s'immobilisa à son tour; mais, même lorsqu'il fut changé en pierre il garda son expression effrayée et resta peureusement blotti dans un coin.

Le jeune homme ne resta pas longtemps loin de sa patrie. Il s'ennuyait de sa mère. Bientôt il s'embarqua avec sa femme à bord d'un bateau à destination de l'île qu'il avait quittée en quête d'aventures.

En le revoyant, le roi son beau-père cacha difficilement sa déception : non seulement il était vivant mais il ramenait avec lui une jolie jeune femme.

«Tu n'as même pas rapporté la tête de Méduse?» lui demanda-t-il d'un ton moqueur.

«Mais si, je l'ai,» répondit le héros avec un sourire.

«je savais bien que tu étais courageux,» poursuivit le souverain, «mais je ne savais pas que tu étais un aussi intrépide menteur!»

« Veux-tu la voir, ô roi ? » s'enquit Persée. «Je ne te le conseille pas, quiconque la regarde se transforme en pierre.»

«Les dieux savent quelle tête tu as tranchée,» ricana son beau-père, «celle d'un bélier peut-être?»

Ces propos mirent Persée en colère et, se détournant, il ouvrit son sac pour montrer la tête au roi. L'incrédule fut aussitôt changé en rocher.

Danaé, ayant appris par les serviteurs que son fils était revenu, vint à sa rencontre et se jeta dans ses bras.

Elle embrassa joyeusement son fils et la femme de celui-ci.

« Méfie-toi du roi,» le prévint-elle, «il veut ta perte. »

«Il ne faut plus en avoir peur, ». répondit le jeune homme et il lui raconta ce qui s'était passé.

Persée devint roi. Il vécut longtemps sur l'île avec sa mère et son épouse bien-aimée.

Pourtant il n'échappa pas à la vieille prédiction. Un monarque voisin l'invita un jour à participer à des jeux de force et d'adresse qui avaient lieu dans son royaume. Le jeune roi accepta, et, pendant leur déroulement, lança un disque si maladroitement qu'il retomba au milieu du public et fracassa le crâne d'un vieillard. Celui-ci n'était autre que son propre grand-père, Acrisios, qui avait autrefois jeté à l'eau sa fille et son petit-fils. Effrayé par la prédiction, il avait secrètement quitté son palais et depuis il errait à travers le monde. Mais le Destin l'avait retrouvé et la prédiction s'était accomplie.

Frappé d'un profond chagrin, Persée l'enterra et retourna dans son royaume.

Il régna longtemps avec sagesse. Les dons magiques furent rendus à Pallas Athéna, mais il garda encore quelques années le sac renfermant la tête de Méduse qui le protégea efficacement contre ses ennemis.

THE END



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HEROS: Persée dernière partie
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